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De Jean Quentin à Laroche Valmont (1ère Partie)


Jean-Quentin Gérard passe ses vacances dans le domaine familial de Laroche Valmont à proximité de Bourg-en-Bresse.


En 1968, voulant devenir chanteur, il vend des abonnements à des journaux pour pouvoir s'acheter une guitare et des amplis, puis il devient finalement éditeur de magazines​.


Étudiant en psychanalyse à la faculté de Vincennes, Jean-Quentin Gérard a Jacques Lacan et Michel Foucault comme professeurs. Il édite en 1969 "Campus", un magazine distribué gratuitement dans les universités. Avec Alain Stoll, il monte un réseau de vente d’abonnements à prix réduit pour les étudiants, qui deviendra l’Office universitaire de presse (OFUP).


Plus jeune éditeur de France entre 1971 et 1973, Jean-Quentin Gérard crée "Plus" (160 000 ventes), "Hit" (800 000 ventes), "Stéphanie" (425 000 ventes), "Super Géant" (240 000 ventes) et "Spécial Vedettes" (160 000 ventes). Jean-Quentin Gérard aborde également la presse pour hommes en 1973 avec "Privé (145 000 ventes). C’est le premier magazine français à publier des photos où les poils pubiens apparaissent. Claude François, qui avait racheté Podium pour lui faire concurrence, l’imite de nouveau en lançant "Absolu".

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Toujours dans les années 1970, il édite des livres à prix réduit vendus uniquement chez les marchands de journaux: "Le King Elvis Presley", "Claude François for ever" (paru une semaine avant sa mort, réédition quotidienne, 110 000 ventes), "Israël 30 ans d'existence et de combat", "Mesrine l'instinct de vie", "Les prophéties de Nostradamus", "Coluche président…" Dans le Groupe Michel Hommell, Jean-Quentin Gérard lance en 1981 le magazine "Nitro" (45 000 ventes), qui préfigure les magazines de tuning, alliant la customisation, les dragsters, les voitures américaines et le rock’n’roll.


Au début des années 1980, certaines connaissances de Jean-Quentin Gérard sont devenues célèbres dans le milieu de la chanson: Jean-Patrick Capdevielle, premier rédacteur en chef qu'il engage, le groupe Téléphone, ou encore Hubert-Félix Thiéfaine, qu'il avait connu au pensionnat Mont Rolland de Dole, se sont déjà «fait un nom».


Inspiré par les titres dansants et festifs de l'époque, et notamment par le groupe Kid Creole & the Coconuts, Jean-Quentin Gérard enregistre son premier disque afin de pouvoir effectuer des prestations scéniques visuelles.


Sous le pseudonyme de Laroche-Valmont, il sort son premier 45 Tours "L'Amur… tujurs l'Amur!" en 1983, avec en face B "Je suis un maniaque des manettes". Bien que le succès ne soit pas au rendez-vous, cette chanson demeure la préférée de Laroche Valmont parmi toutes celles qu'il a enregistrées. Grâce à ses relations, la chanson de l'artiste bénéficie de passages à l'antenne sur NRJ, mais très peu de radios le programment et aucune chaîne de télévision ne l'accepte.


il montera un show, parfois approximatif selon lui-même, sur les thèmes de la breakdance et du smurf. Lorsque la radio NRJ organise aux Galeries Lafayette le premier défilé de mode avec des smurfeurs jouant les mannequins, Laroche-Valmont présente l'évènement en rappant en direct.

Laroche Valmont contacte les Gibson Brothers qui étaient numéro 1 aux États-Unis et en Europe afin qu'ils travaillent sur sa nouvelle chanson, dont la musique est coécrite par Marco Attali et Richard Sanderson, l'interprète de Reality de la bande-originale de La Boum.


Durant cinq mois, Laroche Valmont démarche sans succès les maisons de disque afin de pouvoir sortir "T'as le look, coco". Finalement, un producteur décide de presser un millier de maxi 45 tours à la pochette noire et promet de réaliser une pochette en couleurs et plus attrayante si 100 000 exemplaires du titre s'écoulent. Les disques sont envoyés aux discothèques, qui adoptent la chanson, et sont suivies par les radios libres. Dans la foulée sort le 45 Tours au format single, au bpm plus rapide.

De 1983 à 1989, sous le pseudonyme de Laroche Valmont, Jean-Quentin Gérard se consacre à sa carrière de chanteur.


À partir du mois de juin 1984, les ventes atteignent les 100 000 exemplaires et le producteur honore sa promesse en sortant une pochette en couleurs. Laroche-Valmont devient populaire auprès du grand public grâce au succès de "T'as le look, coco", écoulé à 510 000 exemplaires, devenant disque d'or.Le 4 novembre 1984, lors du premier Top 50, "T'as le look, coco" est à la 7e place, où la chanson se maintient deux semaines, avant de quitter le classement après treize semaines de présence. Le titre est dans le Top 50 en même temps que la chanson "Femme libérée" de Cookie Dingler (classée no2 lors de son entrée) qui était aussi au pensionnat Mont Rolland de Dole..


"T'as le look; coco" est n°1 des discothèques et tube de l'été 1984. Il est consacré le 22 octobre au cours de la cérémonie du disque d'or 1984 animée par Yves Mourousi. Les paroles de "T'as le look, coco" et le refrain entêtant "T'as le look, coco... Coco, t'as le look... Pas de doute, coco... T'as le look qui te colle à la peau" singularise la chanson et va justement coller à la peau de Laroche Valmont pendant toute la suite de sa carrière.


En 1985, l'accordéoniste Bruno Lorenzoni fait une version instrumentale de "T'as le look coco" (double album Super Hit-parade). Une version anglaise, "Love is in the air", sort aux États-Unis sur l'album "Cha Cha International" de Lynda Trang Dai. Il existe deux versions vietnamiennes de "T'as le look coco" Par la chanteuse Kiều Nga sur son album "Hôi Tiêc", et par Dan Thanh Ngoc: "Xuân Yêu Thuöng" (Printemps d'amour).


Son titre suivant, "Tonsign atoi sekoi" connaît un succès modéré; elle est moins programmée en radio et en discothèque, mais se vend tout de même à 50 000 exemplaires. "Tonsign atoi sekoi", qui traite d'horoscope et d'astrologie, devient l'indicatif de l'horoscope de Dominique Duforest sur NRJ durant deux ans. En face B, est pressé "Alors… heureuse?" en version rapide, où Laroche Valmont joue le macho imbu de lui-même, commentant une vie faite de succès avec les femmes.


Ces deux chansons lui permettent d'étoffer le répertoire de ses spectacles où il remplace désormais le hip-hop par le show "T'as le look fluo" mêlant humour, roller acrobatique et danses sexy. Laroche Valmont transforme la face B de "Tonsign atoi sekoi", "Alors… heureuse?" composée par Marco Attali et Richard Sanderson en un slow, qu’il interprète pour l'émission "Les Jeux de 20 heures", où il danse avec une silhouette en bois. Le 45 tours, qui contient une version instrumentale en face B, n'obtient que de faibles ventes, de même que le 45 tours suivant, bien qu'il garde le même style satirique.


Le contrat que Laroche Valmont avait signé avec son producteur arrive à échéance et finalement, son nouveau titre "Petite fille de branchés moyens" qui décrit l'atmosphère de son époque en faisant notamment référence au walkman ou à Gainsbarre sort sur un petit label. La face B, "Banco", reflète l'état d'esprit de Laroche Valmont qui ne parvient pas à renouer avec le succès: « J’ai jamais joué le bon tempo, J’ai joué "banco" sur le zéro". Laroche Valmont continue encore pendant deux ans à se produire avec son spectacle "T’as le look fluo" avant de mettre fin à sa carrière de chanteur.

Comme il l'explique lui-même, il passe les années 90 à dépenser ses royalties en faisant le tour du monde des lieux festifs: Miami, Moscou, le Sénégal, la Thaïlande, Cuba... , Puis il redevient éditeur. Associé au Groupe Michel Hommell, il publie avec succès des magazines: "Boys band mag", "Popstars", "DVDmania", "R.A.P. R&B" (Étoile OJD 2004), "Rockmag", "Top people…", ainsi que des livres: "L'agenda Nostradamus" (annuel), "Léonard DiCaprio", "Le dictionnaire ch'ti", "NTM ils sont toujours là", "Johnny et nous: 50 ans de souvenirs souvenirs, Johnny : les 50 drames de sa vie".


Cependant, vingt-deux ans plus tard, le 5 août 2011, Laroche Valmont fait ce qu'il appelle son "coco-meback" devant 6 500 spectateurs aux arènes de Dax, dans le cadre de la tournée RFM Party 80. Il retrouve ses amis les Stars 80: Jean-Luc Lahaye (avec lequel il était sur la camionnette en tête de la manifestation de soutien à NRJ le 8 octobre 1984), Richard Sanderson (qui a coécrit la musique de "T’as le look, coco"), Cookie Dingler (qu'il n'a pas revu depuis 25 ans), ou encore Karen Cheryl (dont, en tant qu'éditeur du magazine Stéphanie, il a publié le premier article la concernant et de nombreuses couvertures par la suite). Le concert est retransmis sur France 3. Il participe ensuite à de nombreuses émissions de télévision.


En 2004, Milou Largo rencontre Marco Attali et enregistre "T'as le look coco" remixé par Djamin. Le titre passe en clubs, ce qui lui permet de faire une apparition remarquée au Energy 06′ de Zurich, un festival international de dance et house music. La même année, Philippe Dhondt (alias Boris) sort, sur son album "Le carnaval des fracassés": "T'as le look crado", une parodie sur une rythmique très dance.


En 2006, Marco Attali, qui a co-composé la musique de "T’as le look coco", produit des remixes techno sous le nom de "Magic Soap": "Sugar Free Mix" by Ghost in the fridge. Qiao Quiao enregistre une version funky en chinois, et le groupe Lazybones une version punk.


En 2011, Jean-Quentin Gérard crée un nouveau style de magazine, l'album photo souvenir, un numéro spécial consacré à un événement, paraissant 48 heures après. Dans cette collection, deux numéros consacrés à un mariage et un autre couvrant un enterrement sont déjà sortis: "William & Kate", "Albert II & Charlène" et "Amy Winehouse".


En 2012, il publie "Claude François: 100 photos jamais vues" racontées par Fabien Lecœuvre, "Johnny: 100 concerts cultes qui ont marqué sa vie".


En 2012, la tournée Best of RFM Party 80 d'une soixantaine de dates commence au Zénith de Caen, passe par le Palais omnisports de Paris-Bercy, et se termine à Lille. En mars-avril 2012, une longue interview de Laroche Valmont est publiée par le magazine Platine et en juin 2012, les paroles de "T’as le look, coco" écrites sur une casquette blanche sont sélectionnées pour l’exposition "140 ans de chansons françaises, de 1871 à nos jours", qui présente des manuscrits originaux des plus célèbres chansons francophones.

Laroche Valmont a joué dans un court-métrage réalisé par Mégags Air-Will (William de Début de Soirée) à la manière de "The Artist" (produit par Thomas Langmann, qui produit également Stars 80): Il y est victime d'un guet-apens fomenté par les dirigeants de la Mytho Airline, Jean-Luc Lahaye, Émile et Jean-Louis Pujade (Émile et Images).

Sur la lancée du succès du film "Stars 80" racontant sur un mode comique l'aventure de la RFM Party 80, une tournée éponyme est organisée, qui débute le 1er février 2013 au Mans. Laroche Valmont est le seul chanteur n'ayant pas joué dans le film à y être engagé.


Lors de leur passage au Palais des sports de Paris les 11 et 12 juin, les chanteurs de la tournée enregistrent chacun un de leurs tubes, pour un album live qui paraîtra en novembre. Le 28 juin, "Stars 80" est le premier concert qui a lieu au Stade Pierre-Mauroy. Avec les 38 000 spectateurs présents, Laroche Valmont chante Les Corons au cours d'un medley piano où chaque artiste de la troupe interprète un tube des années 1980. À la fin du spectacle, est organisée "la plus grande ola lumineuse du monde" en vue d'être inscrite dans le Livre Guinness des records.


Crédit Photo: ©Valery Joncheray - Rédaction:Sylvain Morvan.

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